Yvon Boëlle est né en 1951 à Dinan et passe une grande partie de sa jeunesse à l’abri des remparts de Saint Malo. Son arrière grand-père, René-Victor Boëlle, était photographe à Brest au début du 20.ème siècle, comme en témoigne une collection de cartes postales rares.
En 1963, pour sa communion, Yvon reçoit de son père Marcel un appareil photo Agfa de format 4×4 « grosse bobine ». Le virus est là. A partir de cette date, le jeune garçon part sur les traces de son aïeul et photographie tout ce qui lui tombe sous les yeux : famille, événements de la vie malouine, paysages, etc. Son père l’initie au travail de la chambre noire sur l’antique matériel du grand-père : l’agrandisseur datant de 1889 !
A la fin de ses études secondaires au collège de Saint Malo, Yvon Boëlle entre comme apprenti chez un photographe de Saint Servan. Prise de vues en studio, laboratoire noir et blanc et reportages de mariage sont le lot quotidien pendant deux ans, jusqu’au service militaire qu’il effectue à l’Etablissement Cinématographique et Photographique des Armées au Fort d’Ivry-sur-Seine.
Après cette période où il se perfectionne en tirage noir et blanc, il rejoint en 1974 le staff du laboratoire Central- Color à Paris et s’initie à la couleur, développement des films et tirages d’après diapositives. Là, il fait la rencontre de grands photographes: Jacques-Henri Lartigue, Helmut Newton, David Hamilton, Sarah Moon, etc. Et il a le privilège de réaliser certains de leurs agrandissements pour des expositions prestigieuses.
Mais le pays se rappelle à son bon souvenir : un soir, il entend au fond d’un couloir du métro, place Charles De Gaulle, le son d’une cornemuse. Sa décision est irrévocable – dans cinq ans au plus tard, il sera rentré en Bretagne.
En 1977, il trouve un emploi à Malestroit dans le Morbihan, et en 1980 crée son propre atelier à Auray, près du Golfe du Morbihan. Pendant huit années il honorera les commandes de reportages et de portraits tout en travaillant, par recherche personnelle, à l‘élaboration d’une photothèque sur la Bretagne. Grâce à la Chambre des Métiers de Rennes, il participe à des stages animés par des photographes reconnus comme Guy Le Querrec ou Fulvio Roiter et rencontre ses jeunes collègues bretons. Peu après, l’association Sellit est créée avec Guy Hersant, Michel Thersiquel et quelques autres. Ce groupe sera à l’origine d’expositions et de diverses publications : Marée Noire, les îles du Ponant, etc.
A partir de cette époque, Yvon expose ses travaux dans les principales villes de Bretagne mais aussi à l’étranger, Berlin et Utting (Allemagne), à Québec, à Schallaburg (Autriche), Espagne, Italie mais aussi à Paris.
Mais il a de plus en plus de mal à rester dans sa boutique, l’appel des grands espaces le taraude. La rencontre en 1986 avec Claudine et Hervé Glot, les éditions Artus puis le Centre de l’Imaginaire Arthurien sera déterminante. Ceux-ci lui permettent de publier ses premières images dans deux albums collectifs qui rencontreront un grand succès : Brocéliande ou l’obscur des forêts et L’Irlande ou les musiques de l’âme.
C’est à cette époque qu’il crée avec le musicien breton Roland Becker un spectacle musical intitulé Lug avec projections sur écran géant d’images gérées par ordinateur pour les Tombées de la Nuit à Rennes et pour le Festival Inter- celtique de Lorient.
En 1988, sur un coup de tête, il quitte son magasin d’Auray et poursuit un travail sur la forêt de Brocéliande. En 1991, Yvon Boëlle rencontre Marie-Françoise Le Saux, conservatrice du musée de la Cohue à Vannes, et illustre de nombreux catalogues d’expositions. Il crée aussi des réalisations audio-visuelles pour des organismes publics et associations: Brocéliande ou l’obscur des forêts, pour le château de Comper ; Quand Vannes s’appelait Darioritum, La peinture religieuse en Bretagne au XIX .ème siècle, pour le musée de la Cohue à Vannes, Lorient, requiem pour une ville, pour la ville de Lorient, Berlin, an II, pour la ville de Vannes, J’ai rêvé ma Bretagne (pour l’A.T.C.R. de Bretagne), etc.
1995 sera une date charnière. Sa rencontre avec Henri Bancaud lui ouvrira les portes de l’édition. En octobre paraît son premier livre personnel de photographies, Brocéliande, aux Editions Ouest-France, avec un texte de l’écrivain Philippe Le Guillou.
Dès lors, de nombreuses publications seront illustrées par ses images.
(voir plus loin la rubrique Editions)
Son goût des grands espaces sera comblé par la publication en 1997, avec le journaliste et historien Patrick Huchet, de l’ouvrage les Chemins de Compostelle en terre de France que complèteront deux années plus tard les Chemins de Compostelle en terre d’Espagne. Viendront ensuite de nombreux autres opus sur Compostelle. Une compilation réunissant 4 de ces livres, intitulée Tous les Chemins de Compostelle, est devenue l’un des succès des Editions Ouest-France, puisqu’en 2018 le chiffre des 350 000 exemplaires sera atteint.
Pour Yvon Boëlle, il y eut d’abord la terre qui l’a vu naître : la Bretagne ; puis il se mit à explorer les autres pays celtiques. Avec le désir jamais lassé de les célébrer, de les faire aimer, de traduire leur mystère à travers une lumière sans pareille. Navigations vers l’Ouest, Irlande, Pays de Galles, Galice, pérégrinations sur le chemin de Compostelle, sa quête d’images le conduit résolument vers le couchant, le bord du monde, la fin des terres.
Mais c’est toujours en Bretagne, où il a choisi son port d’attache près du Golfe du Morbihan, que ses pas le ramènent.
Photographe de nature et de patrimoine, il travaille pour plusieurs magazines et agences photographiques en France et à l’étranger.
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En 1963, pour sa communion, Yvon reçoit de son père Marcel un appareil photo Agfa de format 4×4 « grosse bobine ». Le virus est là. A partir de cette date, le jeune garçon part sur les traces de son aïeul et photographie tout ce qui lui tombe sous les yeux : famille, événements de la vie malouine, paysages, etc. Son père l’initie au travail de la chambre noire sur l’antique matériel du grand-père : l’agrandisseur datant de 1889 !
A la fin de ses études secondaires au collège de Saint Malo, Yvon Boëlle entre comme apprenti chez un photographe de Saint Servan. Prise de vues en studio, laboratoire noir et blanc et reportages de mariage sont le lot quotidien pendant deux ans, jusqu’au service militaire qu’il effectue à l’Etablissement Cinématographique et Photographique des Armées au Fort d’Ivry-sur-Seine.
Après cette période où il se perfectionne en tirage noir et blanc, il rejoint en 1974 le staff du laboratoire Central- Color à Paris et s’initie à la couleur, développement des films et tirages d’après diapositives. Là, il fait la rencontre de grands photographes: Jacques-Henri Lartigue, Helmut Newton, David Hamilton, Sarah Moon, etc. Et il a le privilège de réaliser certains de leurs agrandissements pour des expositions prestigieuses.
Mais le pays se rappelle à son bon souvenir : un soir, il entend au fond d’un couloir du métro, place Charles De Gaulle, le son d’une cornemuse. Sa décision est irrévocable – dans cinq ans au plus tard, il sera rentré en Bretagne.
En 1977, il trouve un emploi à Malestroit dans le Morbihan, et en 1980 crée son propre atelier à Auray, près du Golfe du Morbihan. Pendant huit années il honorera les commandes de reportages et de portraits tout en travaillant, par recherche personnelle, à l‘élaboration d’une photothèque sur la Bretagne. Grâce à la Chambre des Métiers de Rennes, il participe à des stages animés par des photographes reconnus comme Guy Le Querrec ou Fulvio Roiter et rencontre ses jeunes collègues bretons. Peu après, l’association Sellit est créée avec Guy Hersant, Michel Thersiquel et quelques autres. Ce groupe sera à l’origine d’expositions et de diverses publications : Marée Noire, les îles du Ponant, etc.
A partir de cette époque, Yvon expose ses travaux dans les principales villes de Bretagne mais aussi à l’étranger, Berlin et Utting (Allemagne), à Québec, à Schallaburg (Autriche), Espagne, Italie mais aussi à Paris.
Mais il a de plus en plus de mal à rester dans sa boutique, l’appel des grands espaces le taraude. La rencontre en 1986 avec Claudine et Hervé Glot, les éditions Artus puis le Centre de l’Imaginaire Arthurien sera déterminante. Ceux-ci lui permettent de publier ses premières images dans deux albums collectifs qui rencontreront un grand succès : Brocéliande ou l’obscur des forêts et L’Irlande ou les musiques de l’âme.
C’est à cette époque qu’il crée avec le musicien breton Roland Becker un spectacle musical intitulé Lug avec projections sur écran géant d’images gérées par ordinateur pour les Tombées de la Nuit à Rennes et pour le Festival Inter- celtique de Lorient.
En 1988, sur un coup de tête, il quitte son magasin d’Auray et poursuit un travail sur la forêt de Brocéliande. En 1991, Yvon Boëlle rencontre Marie-Françoise Le Saux, conservatrice du musée de la Cohue à Vannes, et illustre de nombreux catalogues d’expositions. Il crée aussi des réalisations audio-visuelles pour des organismes publics et associations: Brocéliande ou l’obscur des forêts, pour le château de Comper ; Quand Vannes s’appelait Darioritum, La peinture religieuse en Bretagne au XIX .ème siècle, pour le musée de la Cohue à Vannes, Lorient, requiem pour une ville, pour la ville de Lorient, Berlin, an II, pour la ville de Vannes, J’ai rêvé ma Bretagne (pour l’A.T.C.R. de Bretagne), etc.
1995 sera une date charnière. Sa rencontre avec Henri Bancaud lui ouvrira les portes de l’édition. En octobre paraît son premier livre personnel de photographies, Brocéliande, aux Editions Ouest-France, avec un texte de l’écrivain Philippe Le Guillou.
Dès lors, de nombreuses publications seront illustrées par ses images.
(voir plus loin la rubrique Editions)
Son goût des grands espaces sera comblé par la publication en 1997, avec le journaliste et historien Patrick Huchet, de l’ouvrage les Chemins de Compostelle en terre de France que complèteront deux années plus tard les Chemins de Compostelle en terre d’Espagne. Viendront ensuite de nombreux autres opus sur Compostelle. Une compilation réunissant 4 de ces livres, intitulée Tous les Chemins de Compostelle, est devenue l’un des succès des Editions Ouest-France, puisqu’en 2018 le chiffre des 350 000 exemplaires sera atteint.
Pour Yvon Boëlle, il y eut d’abord la terre qui l’a vu naître : la Bretagne ; puis il se mit à explorer les autres pays celtiques. Avec le désir jamais lassé de les célébrer, de les faire aimer, de traduire leur mystère à travers une lumière sans pareille. Navigations vers l’Ouest, Irlande, Pays de Galles, Galice, pérégrinations sur le chemin de Compostelle, sa quête d’images le conduit résolument vers le couchant, le bord du monde, la fin des terres.
Mais c’est toujours en Bretagne, où il a choisi son port d’attache près du Golfe du Morbihan, que ses pas le ramènent.
Photographe de nature et de patrimoine, il travaille pour plusieurs magazines et agences photographiques en France et à l’étranger.
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